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Portrait : Mathilde Lebas, étudiante ingénieur agronome en double-diplôme à l’Universidad Austral de Chile

Parmi les possibilités de personnalisation du parcours d’études qui sont offertes à VetAgro Sup et plus particulièrement avec la formation d’ingénieur agronome, Mathilde Lebas a choisi de s’orienter vers un double-diplôme avec l’Universidad Austral de Chile. Entrevue en direct du continent sud-américain.

Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Mathilde et j’ai 25 ans.  J’ai intégré VetAgro Sup via le concours C suite à un BTS Productions Animales et une classe prépa ATS. Je suis une passionnée de la nature et j’adore voyager pour découvrir de nouvelles cultures.

Quelles sont les raisons qui t’ont poussée à effectuer un double-diplôme ?
La pandémie. Hahaha, celle-ci est la dernière raison en parlant chronologie. Premièrement, durant mon BTS j’avais déjà fait un Erasmus de 3 mois en Croatie et j’avais trouvé ça trop court. Avec le semestre d’échange, je doublais le temps mais quand M. Brunshwig m’a parlé de cette possibilité de double-diplôme, lors d’une discussion, je me suis dit que c’était une solution pour allonger mon parcours à l’étranger. De plus, ça a toujours été mon rêve de m’expatrier seule pendant au moins un an. Deuxièmement, je suis une passionnée des camélidés andins. Et le Chili propose des « focus » sur ces animaux. Troisièmement, l’Université Austral du Chili rayonne dans le monde entier ainsi que son Institut de Productions Animales qui rassemble de nombreuses recherches. 

Quatrièmement, je souhaite travailler à l’international et pour cela un diplôme certifiant que je parle couramment l’espagnol en plus de l’anglais est un sacré avantage. Et pour finir, avec le début de la pandémie j’ai compris qu’il serait impossible de découvrir ce magnifique pays en seulement 6 mois.

Pourquoi as-tu choisi l’Amérique Latine et plus particulièrement le Chili ?

Je voulais tout d’abord améliorer mon espagnol. Pour moi, l’Espagne était trop près et trop accessible (possibilité d’y voyager rapidement et facilement). Donc l’Amérique du Sud paraissait le bon choix. Ensuite, trois pays étaient possibles : Pérou, Chili, Argentine.  L’université au Pérou est à Lima, la capitale qui selon les témoignages que j’ai eus, est gigantesque avec des quartiers délimités par des grillages et une vision très machiste de la vie. Cela ne m’a pas attirée et par ailleurs le double diplôme n’y est pas disponible. Ensuite, l’Argentine est un vaste pays bordé par l’Atlantique. Plusieurs choix de ville étaient possibles ainsi que le double diplôme mais par instinct je n’ai pas voulu y aller et je préférais déjà le Chili par son offre diversifiée de paysages et la situation géographique de l’université (Valdivia, une capitale de région à taille humaine, soit l’équivalent du Mans).  C’est quand même le pays le plus long du monde commençant par un désert de sel et finissant par l’Antarctique.

Comment as-tu préparé ton départ ?

Pour préparer mon départ, je me suis entourée de connaisseurs. En effet, j’ai beaucoup discuté avec la jeune fille en échange avant moi et déjà sur place. Sylviane Pissavin du service des relations internationales m’a beaucoup aidée en ce qui concerne les papiers et démarches administratives. A noter que seul le consulat peut donner les informations sur le visa. L’université m’a envoyé un livret de pré-accueil afin de bien préparer mon arrivée et ma valise. Aussi j’ai regardé beaucoup de blogs de personnes étant expatriées ou en échange au Chili. Souvent elles étaient à Santiago mais tout conseil fut bon à prendre.

As-tu des conseils à donner aux étudiants qui hésitent à franchir le pas ?

Il ne faut jamais regretter une décision. Et surtout, on a l’opportunité de faire ce type d’échange une seule fois dans notre vie. Bien sûr, il faut bien regarder et comparer les cours entre les deux universités et savoir si cela t’apportera plus de partir. Et généralement, ce sont des choses futiles qui nous retiennent donc autant partir et tenter l’aventure.

Quel est ton meilleur moment dans cette aventure ? As-tu une anecdote à nous raconter ?

Au premier semestre, j’ai eu la surprise qu’un professeur parlait un peu français. J’ai ainsi passé mon premier examen oral en français. Et après cela, j’ai rencontré beaucoup de français et francophones, même le moniteur de parachute parlait français [Mathilde a eu l’occasion de faire un saut en parachute]. Et c’est bien le saut en parachute qui fut le meilleur moment durant ces deux semestres. Il venait clôturer mon semestre et fêter mes 25 bougies. Je l’ai fait à Pucon, une petite ville proche de la frontière argentine, comparable à une station de ski entourée de lacs, de rivières, des Andes et face au volcan Villarica. Je ne peux que recommander l’aventure car voir l’Argentine depuis le ciel, les paysages et le cratère du volcan actif, c’est juste du bonheur à l’état pur.

Et si c’était à refaire ?

Sans hésiter ! J’ai appris à parler couramment une troisième langue, à m’adapter à un nouveau pays et une autre façon d’enseigner. J’ai vu des paysages à couper le souffle et je me suis fait des amis. Je me suis découverte durant ce voyage et ça m’a permis de confirmer mes futurs choix de vie et de faire évoluer ma vision du monde.