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Rencontre avec Virginie Baritaux, présidente du comité local d’organisation des Journées de Recherche en Sciences Sociales

Les Journées de Recherche en Sciences Sociale (JRSS) se tiendront les 7 et 8 avril 2021. Mais en quoi consiste exactement ce colloque ? Comment VetAgro Sup est-il associé à cet évènement ? Pour répondre à ces questions, rencontre avec Virginie Baritaux maître de conférences sur le campus agronomique et présidente du comité local d’organisation qui a accepté un entretien exclusif !

Peux-tu nous dire nous en dire plus sur toi et ton parcours ? Quelles sont tes activités à VetAgro Sup ?

Je suis maître de conférences en économie agro-alimentaire à VetAgro Sup depuis 2006 et je suis rattachée au département Qualité et économie alimentaires (D2). J’interviens majoritairement au cours des trois années de la formation ingénieur de VetAgro Sup et j’ai été responsable de l’option Market pendant une douzaine d’années.  Je participe également à d’autres formations de VetAgro Sup (Master PAGERS de l’ENSV-FOOD, Masters co-habilités SPA et Food Identity, licence pro ABCD).

Mes activités de recherche sont rattachées à l’UMR Territoires qui regroupe des enseignants-chercheurs et chercheurs de VetAgro Sup mais aussi de l’INRAE, d’AgroParis Tech et de l’Université Clermont Auvergne. Globalement, mes recherches portent sur les questions liées au rôle des intermédiaires et à l’organisation des relations interentreprises dans les systèmes agroalimentaires. Ces travaux ont été initiés dans le cadre de ma thèse réalisée à Montpellier, sur le rôle des courtiers en vins dans les relations entre viticulteurs et négociants. Aujourd’hui, je m’intéresse aux dynamiques de relocalisation de l’alimentation et au positionnement des intermédiaires (notamment détaillants et grossistes) dans ces dynamiques. Je m’intéresse également à la façon dont les multiples initiatives qui se mettent en place actuellement sur les territoires, et qui sont portées par des acteurs très divers (agriculteurs, collectivités territoriales, grande distribution, société civile, …), coexistent et interagissent. Dans ce cadre, je participe par exemple au comité de chercheurs du Projet alimentaire territorial (PAT) du Grand Clermont et du Parc Naturel Régional (PNR) Livradois-Forez.

Je suis également adhérente à la Société française d’économie rurale (SFER) depuis de nombreuses années. La SFER est une association savante, fondée en 1948, qui traite des enjeux scientifiques et sociaux dans le domaine des sciences humaines et sociales relatifs à l’agriculture et l’alimentation, l’environnement et les ressources naturelles, et le développement des territoires. Elle vise à favoriser les échanges entre les communautés scientifiques francophones des sciences humaines et sociales et tous les acteurs professionnels, politiques et citoyens concernés par ces questions. Pour cela, elle organise des activités (conférences, journées-débat, séminaires) et assure la publication de la revue scientifique Economie Rurale.

Depuis plusieurs années, je suis élue au comité d’orientation scientifique et au bureau. J’ai déjà eu l’occasion de participer à l’organisation de séminaires et colloque pour la SFER et c’est à ce titre que je participe à l’organisation des 14èmes Journées de Recherche en Sciences Sociales (JRSS) SFER-INRAE-CIRAD qui se tiendront les 7 et 8 avril prochain.

Les 7 et 8 avril se tiendront en visioconférences les Journées de Recherche en Sciences Sociales (JRSS), qu’est-ce-que cet évènement ? quel est son but ?

Les JRSS sont un colloque scientifique organisé tous les ans dans un lieu différent en France qui rassemble entre 100 et 130 personnes. Elles sont portées par la Société française d’économie rurale (SFER), appuyée par l’INRAE, le CIRAD et les partenaires liés à l’équipe locale organisatrice.

Ces journées constituent un important rassemblement de la communauté scientifique francophone en sciences humaines et sociales, qui travaille dans les champs thématiques qui sont ceux de la SFER. Elles ont pour objectif premier de présenter et porter au débat des travaux de recherche originaux qui sont pré-sélectionnés par un comité scientifique suite à l’évaluation de deux relecteurs. Elles laissent notamment une place importante aux jeunes chercheurs avec l’attribution d’un prix à la meilleure contribution ouvert aux doctorants ou aux docteurs ayant soutenu leur thèse dans l’année.

Les deux jours de colloque s’organisent autour de deux types de séquences : des sessions plénières, souvent des conférences, qui permettent de traiter de sujets transversaux en faisant intervenir des spécialistes des questions traitées et des ateliers (4 à 5 sessions en parallèle) au cours desquels les travaux de recherche sélectionnés sont présentés par leurs auteurs et discutés (en général un peu moins d’une centaine de travaux sont présentés).

Pour cette édition clermontoise, la session plénière sera une conférence de Catherine et Raphaël Larrère autour de l’analyse critique qu’ils font de la collapsologie dans leur ouvrage intitulé « Le pire n’est pas certain ».

Tu es présidente du comité local d’organisation, en quoi cela consiste-t’il ?

Le comité local d’organisation a rassemblé des enseignants-chercheurs et chercheurs de différentes disciplines, institutions et laboratoires de Sciences Humaines et Sociales de Clermont-Ferrand ayant un intérêt dans les thématiques développées lors des JRSS. Il a pour rôles :

  • L’élaboration du programme scientifique : rédaction des appels à communications et à sessions spéciales, choix de la « coloration » thématique du colloque (thématiques et choix des intervenants des sessions plénières, sélection des sessions spéciales …), définition du planning final du colloque, organisation du jury du prix jeune chercheur.e.
  • L’organisation matérielle et administrative sur place (réservation des salles, organisation des repas et buffets, …)
  • La recherche de financements
  • La communication : définition de la charte graphique du colloque et diffusion de l’information

Pour cela, le comité d’organisation local bénéficie d’un solide appui de la SFER (administratif, communication, …) et du comité scientifique des JRSS qui donne un avis et valide le programme scientifique et assure la relecture et la sélection des communications.

En tant que présidente du comité d’organisation local, en lien avec Philippe Jeanneaux, j’ai constitué le comité, planifié et réparti les différentes tâches entre les membres du comité, planifié et organisé les différents points d’étape et réunions, rédigé le dossier de présentation pour solliciter des subventions, organisé le jury pour le prix jeune chercheur.e et assuré le lien avec les différents partenaires.

Pour l’édition clermontoise, nous avions obtenu des subventions de l’Université Clermont Auvergne, d’AgroParis Tech, de l’UMR Territoires et du Centre d’excellence Erasme pour le développement durable. Nous avons également bénéficié de l’appui de VetAgro Sup.

La COVID-19 a-t’elle eu un impact sur l’organisation de cet évènement ?

Elle a eu un impact très important puisqu’elle a conduit à un report du colloque initialement prévu les 10 et 11 décembre 2020. Par ailleurs, devant la situation qui ne s’améliorait pas, nous avons été contraints de faire le choix de les organiser entièrement en visio-conférence.

Nous avons fait ce choix à regret car un tel colloque est aussi l’occasion d’échanges et de contacts humains qui sont difficiles à reproduire en « distanciel ».

Dans ce cadre, nous avons été contraints d’alléger le programme en limitant à une seule courte conférence introductive (2 étaient prévues) et d’annuler une session d’ateliers « participatifs » qui visaient à traiter d’un sujet donné en mobilisant des méthodes participatives (jeux sérieux, analyse sensorielle, parcours sensoriel commenté, …).

Comment VetAgro Sup est-il impliqué dans l’organisation de ce séminaire ?

VetAgro Sup a participé à l’organisation des JRSS tout d’abord par la forte implication des différents membres du comité d’organisation qui y sont rattachés (Philippe Jeanneaux, Hélène Blasquiet-Revol, Corinne Amblard, Claire Altazin et moi-même).

Nous avons également bénéficié de l’appui de Kevin Boucheret du service communication qui a notamment réalisé les différents visuels pour la communication du colloque.

Par la soumission de travaux et la proposition d’une session spéciale autour de la question de la santé globale, plusieurs collègues participent également à soutenir cet évènement.

Enfin, Damien Trémeau a accepté de présider le jury pour le prix jeune chercheur.e.

As-tu un message pour clôturer ?

L’organisation de colloques, qui participe à la mission de valorisation et de dissémination des recherches, fait partie des multiples tâches de l’enseignant-chercheur.

C’est un exercice difficile, surtout dans la période actuelle, mais très enrichissant.

Malgré les difficultés rencontrées et le report du colloque, nous avons environ 90 communications prévues et nous espérons un peu moins d’une centaine de participations sur les deux jours, ce qui nous laisse penser que, malgré tout, cette 14e édition sera une réussite !