Une nouvelle étude publiée dans Science, pilotée par l’Université d’Exeter et le CNRS et à laquelle a contribué une enseignante-chercheuse de VetAgro Sup (UMR 7179 MECADEV, MNHN/CNRS), révèle que les chiens présentaient déjà une grande diversité de formes et de tailles il y a plus de 11 000 ans, bien avant l’apparition des races modernes.
En analysant en 3D plus de 640 crânes de chiens modernes, chiens archéologiques et loups couvrant 50 000 ans d’évolution, l’équipe montre que les chiens se sont rapidement diversifiés après leur séparation d’avec les loups — bien avant la standardisation des races au XIXᵉ siècle.
Dès le Mésolithique et le Néolithique, les chiens présentaient déjà une grande variété morphologique, reflet de leurs multiples rôles auprès des sociétés humaines : chasse, garde, pastoralisme, compagnonnage… Les morphologies extrêmes actuelles (bouledogues très brachycéphales, lévriers ultra dolichocéphales) n’existaient pas encore, mais la diversité était déjà importante, environ la moitié de celle observée aujourd’hui.
Si l’origine des tout premiers chiens reste difficile à documenter, cette étude montre que, une fois apparus, les chiens ont évolué et se sont diversifiés très rapidement, en interaction étroite avec les communautés humaines.
En démontrant que la diversité canine est apparue des millénaires plus tôt qu’on ne le pensait, ces travaux ouvrent de nouvelles perspectives pour comprendre comment les changements culturels et écologiques ont façonné l’histoire évolutive de nos plus proches compagnons.
